Oui, c’est vrai : je déteste mon mari et son enfant. J’ai honte de m’en rendre compte car ce n’est pas la faute de l’enfant. Mais il fait partie de celui que je déteste, et c’est pour ça que je m’effondre, je crie, je me mets en colère. Et puis j’ai honte, je pleure et je pense : qu’est-ce que je fais ?
Nous sommes ensemble depuis 15 ans, dont 7 mariés. Tout a été difficile dès le début. Mon mari est un tyran domestique pathologiquement jaloux. Dès les premiers jours, il m’a isolé du monde extérieur et m’a permis de me sentir calme seulement à côté de lui. Chaque tentative que je faisais pour quitter la maison, même pour aller au magasin, se soldait par un scandale. Le travail est une question distincte. Il appelait cent fois par jour, venait vérifier. C’était terrible.
J’ai essayé de partir, mais il ne m’a pas lâché. J’ai trop enduré et j’ai fini par rester avec lui parce que les années passaient et que j’avais besoin d’accoucher. Mais après la naissance de l’enfant, tout n’a fait qu’empirer. Sa jalousie s’est intensifiée et j’étais prête à fuir n’importe où plutôt que d’être avec lui.
Il a commencé à se montrer agressif, même envers notre enfant. C’était insupportable. J’ai pensé au divorce, mais il a menacé de se suicider et a dit qu’il ne voulait pas partager l’enfant. Je l’ai cru et j’ai enduré. Maintenant, notre fille voit déjà comment nous jurons et nous battons. Ça fait mal, mais je comprends que je ne peux pas partir.
J’aime ma fille, mais sa similitude avec son mari, tant en apparence que en caractère, me rend parfois folle. Ma fille, comme son père, est émotive et colérique. Je vois combien il l’aime et je supporte tout cela pour le bien de ma fille. Mais combien de temps puis-je tenir debout ?
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